Une petite BD de Sarkresh sur Facebook méritant d'être diffusée :
Crédit : Sarkresh jeudi 24 septembre 2015
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En l’espace d’une décennie, la cigarette électronique a connue une fulgurante ascension. Elle est devenue une remarquable possibilité de substitution à la cigarette de tabac classique relèguant même celle-ci au rang de « has-been ». Plus qu’un effet de mode, la vape s’inscrit dans l’histoire : on ne fume plus mais on vapote !
Le Musée du Fumeur organise du 17 septembre 2015 au 17 avril 2016 une exposition rétrospective célébrant les dix ans de la cigarette électronique. En collaboration avec des acteurs français et internationaux du monde de la vape, l'exposition rend hommage à ce nouvel objet qui fait désormais partie de notre quotidien.
L'exposition retrace les débuts de ce phénomène qu’est la vape à travers un ensemble de pièces aujourd’hui quasi vintage associées aux modèles les plus techniques.
Le Musée du Fumeur a été repris en 2012 par des passionnés de vape : Raphaël Freund, Jérémy André et Guillaume Desazars. Une exposition permanente a été constituée pour faire découvrir l'art ancestral et d’origine spirituelle qu’est celui de fumer. Oeuvres d'arts, objets particuliers, et autres curiosités sont réunis pour expliquer et comprendre l’usage des plantes à fumer à travers les âges et les cultures. Il est aussi riche de la plus large collection d'ouvrages spécialisés sur le tabagisme à laquelle nous ayons eu accès en France.
Le Musée du Fumeur 7 rue Pache 75011 PARIS 01 83 64 69 26
Contact : Raphaël Freund mailto:[email protected]
Note : UnAirNeuf.org n'a aucun lien d'intérêt commercial ou autre avec le Musée du Fumeur Vapoteur.
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Madame Marisol Touraine, ministre en charge de la Santé, persiste dans ses manoeuvres alambiquées pour empêcher la diffusion d'un produit permettant à des millions de fumeurs de se libérer de leur dépendance à un tabagisme toxique. Toxique à terme pour leur santé, mais pas toxique pour l'industrie pharmaceutique envers qui elle n'a pas d'autre choix que d'être la servante politique.
Le vaporisateur personnel (alias cigarette électronique) est une menace sérieuse pour l'industrie du médicament. Car on ne le sait pas assez : Big Pharma génère plus de revenus sur le dos des fumeurs que Big Tobacco ! Laisser sur le marché un produit qui permet à bon nombre de fumeurs (un demi million en France peut on estimer ce jour) de cesser de fumer avant d'être devenu irréversiblement atteint dans ses poumons, ses artères, sa vessie, etc. représente une perte importante de chiffre d'affaires : le chiffre d'affaires de Big Pharma grâce aux maladies imputables au tabagisme représente de l'ordre de 10% de ses revenus. Énorme, globalement plus que n'en fait Big Tobacco, lourdement taxé dans le prix de vente au consommateur et qui ne récupère que mettons 10 % des ventes de tabac au public.
Reprenons :
Alors tous les arguments sont bons pour bannir le vapotage. Dernier en date : le geste de porter quelque chose à sa bouche séduirait les jeunes... Il va falloir bientôt interdire les Chupa Chups !
On peut estimer que si le tabac tue un fumeur sur deux, les palliatifs pharmaceutiques de nicotine font presque aussi bien et tuent 45 % de leurs consommateurs.
En effet, l'efficacité des palliatifs de nicotine dans l'arrêt du tabac est - au mieux - de 10 %. Neuf clients sur dix au moins (surtout sans accompagnement par un professionnel compétent) rechuteront et redeviendront fumeurs. Lesdits 90% de fumeurs décèderont une fois sur deux de leur tabagisme. Donc 45 % des consommateurs des solutions recommandées par les institutions de santé décèderont pour avoir consommé des palliatifs de nicotine inefficaces.
Le serment de la médecine : « Avoir, dans les maladies, deux choses en vue : être utile ou du moins ne pas nuire » (« ἀσκέειν, περὶ τὰ νουσήματα, δύο, ὠφελέειν, ἢ μὴ βλάπτειν ») est un détail de l'histoire.
Crédit illustration : Les vapoteurs en colère
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L'association de vapoteurs AIDUCE appelle à manifester contre l’article 53 du projet de Loi Santé concocté par Marisol Touraine et ses sbires criminels. Dimanche 15 mars à 13h00, les vapoteurs sont appelés à rejoindre les professionnels de santé pour faire entendre leur voix contre la transposition en droit français de la Directive européenne sur le tabac sans débat démocratique.
Le rassemblement a lieu place Denfert-Rochereau à Paris : tous les détails sur le site de l'AIDUCE.
Ses représentants pourront vous expliquer que le projet du gouvernement revient en pratique à interdire les vaporisateurs personnels efficaces pour la cessation du tabagisme et à favoriser les produits de l'industrie du tabac. Cela est criminel.
Prétendre que le vapotage mène au tabagisme est infirmé par les études : c'est de la propagande de sinistre mémoire. Il faudra, si cette loi passe, que Madame la Ministre rende compte de ses malversations auprès de la Justice. L'heure est grave, montrons notre détermination à permettre aux fumeurs de sauver leur peau : c'est bien de ça qu'il s'agit.
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Une ethnologue et un pédiatre de l'Université de Lausanne (Suisse) ont conduit en 2014 une étude qualitative sur l'avis de jeunes adultes suisses francophones concernant la cigarette électronique. En groupes de deux à huit personnes, quarante deux participants d'âge moyen 20,4 ans ont échangé, pendant une heure trente, sur leur vision de la cigarette électronique.
La vente de e-liquides contenant de la nicotine est interdite en Suisse. La répartition des déclarations de consommation de 31 vapoteurs présents ou passés est la suivante :
Vapoteur |
avec nicotine |
sans nicotine |
ne sait pas |
N | 15 | 11 | 5 |
% | 48 % | 36 % | 16 % |
Nous pouvons en déduire que la majorité des vapoteurs participants ont utilisé des simili-cigarettes "cigalike" avec cartouche préremplie, et non des vaporisateurs personnels, produits de 2e et 3e génération avec lesquels le vapotage sans nicotine ne représente que 4 % des utilisateurs réguliers selon diverses études.
Aucun des huit non-fumeurs participants n'est allé au delà d'un essai (5/8) ou n'a jamais essayé de vapoter (3/8). Ceci tend à invalider l'affirmation des auteurs laissant entendre que la cigarette électronique constituerait une passerelle vers le tabagisme (au moins dans cette tranche d'âge). L'avis de ces non vapoteurs sur le vapotage reflète donc probablement ce qui se dit au café du commerce (grâce à l'ardente propagande de l'Organisation Mondiale de la Santé et autres zélotes).
Parmi les participants considérés comme vapoteurs, tous fumeurs réguliers par ailleurs, la fréquence moyenne de vapotage est extrêmement faible :
A une exception près (une fumeuse de 37 cigarettes par jour vapotant tous les jours), les participants à cette étude ne sont donc pas ce que l'on pourrait qualifier de vapoteurs réguliers, mais plus justement occasionnels. Cette étude ne représente l'avis que de vapoteurs occasionnels et l'on est en droit de s'interroger sur l'absence de vapoteurs réguliers...
Enfin, un "jeune" participant est âgé 16 ans, quatre ont 17 ans, tous les autres sont des adultes majeurs, probablement étudiants pour la plupart. Ces "jeunes" là, pour reprendre la qualification des auteurs, sont loin d'être préados en recherche d'identité, faisant leurs premières expériences dans le monde adulte...
Nous notons aussi que les auteurs ont ignoré les travaux postérieurs à 2011 de leur collègue Pr Jean-François Etter à Genève : ils sont nombreux et font référence [2]. C'est une lacune regrettable qui n'est pas à leur honneur.
Ces biais ayant été précisés, voici les conclusions avancées par les auteurs à partir des nombreux propos échangés, qui sont très intéressants à consulter en détail.
Christina Akré | Joan-Carles Suris |
La principale raison pour utiliser les cigarettes électroniques parmi les jeunes est l’expérimentation, contrairement à l’arrêt du tabac qui reste relativement rare. Le fait de pouvoir vapoter là où les cigarettes [de tabac] sont interdites ou de ne pas être obligé de sortir à l’extérieur pour fumer sont aussi des raisons souvent mentionnées.
L’effet de mode, l’identification avec le produit, l’aspect ludique ainsi que le grand nombre d’arômes proposés attirent énormément les jeunes.
La consommation avec ou sans nicotine ne pose pas de problème à la majorité des jeunes interrogés, surtout ceux qui ne fument pas de tabac. Ces derniers sont surtout attirés par les arômes. Cependant, les fumeurs de tabac indiquent que l’absence de nicotine (et, donc, d’effet) ne les attire pas et pensent que les cigarettes électroniques ne pourront jamais remplacer les cigarettes de tabac.
Bien que certains fumeurs s’initient aux cigarettes électroniques pour essayer de réduire ou arrêter leur consommation de tabac, la plupart des jeunes interrogés indiquent qu’ils ont fini par recommencer à fumer, qu’ils consomment les deux en parallèle, et par conséquent fument plus qu’avant.
Globalement, la cigarette électronique est perçue comme moins nocive que le tabac, bien que les jeunes soient conscients du manque d’études à ce sujet. Néanmoins, cette notion de manque de nocivité est un facteur attractif additionnel.
Ce qui est surprenant et à la fois alarmant sont les jeunes non-fumeurs qui disent utiliser les cigarettes électroniques pour ne pas se sentir mis à l’écart lorsque leurs amis fumeurs sortent à l’extérieur pour fumer. Plus encore, certains jeunes indiquent qu’ils basculent vers les cigarettes électroniques pour ne pas se sentir exclus du cercle des fumeurs. Ceci pourrait être un effet négatif indirect de la loi sur la protection contre le tabagisme passif. L’impact de la prohibition de fumer dans les lieux publics sur le tabagisme est controversé, bien qu’en Suisse cela semble avoir un certain effet. Néanmoins, il est clair que le fait que les fumeurs doivent se rendre à l’extérieur pour fumer laisse les non-fumeurs seuls et peuvent se sentir mis à l’écart. Bien que la cigarette électronique puisse être une solution à ce phénomène, il n’est pas moins certain qu’elle peut également pousser les non-fumeurs au tabagisme.
Malgré ses sévères biais de sélection, cette étude est intéressante dans le contexte d'un pays où la vente de liquide avec nicotine est interdite. Elle confirme trois conclusions que d'autres études ont établies :
La comparaison avec les produits de substitution nicotinique, prévue dans les objectifs de l'étude, est complètement passée à la trappe : peut-être qu'aucun des participants n'y étaient intéressés ?
Les auteurs, possiblement hypnotisés par la doxa hygiéniste suisse, proposent quelques recommandations dans l'air du temps :
Nous arrêtons là cette liste de recommandations délirantes car faisant le lit du tabagisme durable. Nous invitons chacun de se forger sa propre opinion à partir des propos échangés, qui sont riches d'enseignements, en gardant à l'esprit qu'ils ont été tenus dans un pays interdisant la vente produits pour le vapotage contenant de la nicotine : c'est actuellement le cas en Belgique et au Canada, mais pas en France.
Pour notre part nous sommes favorables (comme J-F. Etter) à la vente de produits de vapotage aux mineurs, y compris avec nicotine dès lors qu'il n'existe aucune preuve établie que cela constitue un risque de dépendance ultérieur. Les fumeurs mineurs sont nos enfants et il serait criminel de leur interdire une consommation à moindre risque.
Référence
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Imperial Tabacco, propriétaire via Altadis de l'ancienne Seita en France, lance la JAI, une petite cigarette électronique de type "cigalike".
Mercredi 4 février 2015, La Chaine de la Vape s'est rendue à l'hôtel Intercontinental Opéra, à Paris, où Imperial Tobacco a tenu un déjeuner avec quatre journalistes pour annoncer la sortie de leur nouveau produit.
Voici son reportage :L'interview de Fontem Ventures (Imperial Tabacco) pour le lancement de la JAI :
La video conclut par l'analyse de Alan Depauw, vice-président de l'association indépendante des vapoteurs AIDUCE, en substance :
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Le revue médicale indépendante Prescrire a actualisé son dossier des médicaments à écarter et à remplacer par de meilleures options [1].
Concernant la dépendance au tabagisme, l'avis de la revue reste inchangé :
Des médicaments autorisés dans le sevrage tabagique sont à écarter car ils ne sont pas plus efficaces que la nicotine et exposent à plus d’effets indésirables. En aide médicamenteuse au sevrage tabagique, la nicotine est le choix le plus prudent.
Selon l’analyse de Prescrire, la balance bénéfices-risques des médicaments cités dans ce bilan est défavorable dans toutes les indications de leur Autorisation de Mise sur le Marché. Au-delà de la démarche active des soignants d’écarter ces médicaments de leur panoplie thérapeutique, les autorités de santé ont aussi à prendre des dispositions concrètes qui protègent les patients et incitent les soignants à s’orienter vers des traitements à balance bénéfices-risques favorable. Ces médicaments, plus dangereux qu’utiles, n’ont pas de raison valable de rester sur le marché.
Référence
A lire sur le même sujet
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Les cigarettes électroniques déclenchent bien des passions. Le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal, nous décrit quels lobbies militent contre la cigarette électronique et quels arguments souvent moralisateurs sont invoqués pour décourager l'usage d'un produit qui fait pourtant ses preuves : près de 75 % des utilisateurs déclarent avoir cessé de fumer.
Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal
(photo Radio-Canada)
Écoutez et partagez : Radio Canada, 25.01.2015 Les lobbies derrière les cigarettes électroniques avec le Dr Martin Juneau
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Nous avions relayé en décembre 2013 l'enquête internet de J-F. Etter sur les vapoteurs amateurs de cannabis [1]. Les résultats viennent d'en être publiés dans la revue European Addiction Research [2].
Surprise ! Les vapoteurs abandonnent très vite l'idée de vapoter du cannabis, sans doute parce que cela encrasse rapidement les atomiseurs. Décidement, Marisol Touraine devra trouver autre chose pour interdire de vapoter !
Nous revenons rapidement sur cette étude (en anglais) pour vous en dire plus...
Références
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L'Agence France Presse remet un couche de patascience sur la cigarette électronique et alimente les médias avec une nouvelle dépêche alarmiste sur la cigarette électronique. Il y a deux mois, c’était « parfois plus cancérigène » (cf. LesEchos.fr, 27.11.2013). Cette manchette avait fait la une de nombreux médias, souvent sans regard critique mais parfois aussi pour relativiser le message. Ainsi nous retenons l'article de Catherine Hill, qui fait autorité en France : Cigarette électronique plus cancérigène que le tabac ? C'est faux, on ne peut l'affirmer dans L'Obs du 30 novembre 2013 : "Problème : l'auteur de l'étude a lui-même émis des réserves sur cette conclusion" révèle t-elle...
Aujourd'hui le titre est le suivant : « La cigarette électronique peut être 5 à 10 fois plus cancérigène que le tabac ». Cela est évidemment de la manipulation ! Prenez un bifsteack non réputé cancérogène. Laissez-le griller sur un barbecue pendant un temps suffisant, vous obtiendrez un amas certes potentiellement cancérogène mais proprement inmangeable. Personne ne pourrait en manger et en subir de conséquence en termes de risque de cancer ! Voila le type d'information mensongère qu'aime à diffuser dorénavant l'AFP. À qui profite le crime ? Car l'erreur exceptionnelle est à exclure : on ne répète pas une telle désinformation par hasard. Cela finirait mal pour l'AFP.
Une utile comparaison avec les âneries proférées par l'Agence France Presse se trouve dans la couverture concomitante du sujet par son concurrent Reuters, plus nuancé :
Contrairement à certaines opinions, cette couverture de presse ne semble pas instrumentée par l'industrie du tabac [1] : notre hypothèse est que l'AFP claironne sur demande de l'État français, son premier client avec 40 % de ses abonnements. Faire accepter dans l'opinion une transposition de la Directive Tabac européenne, véritable coup d'état à la démocratie, arrangerait bien nos autorités si souvent autoritaires : le bombardement répété de propagande mensongère y contribuera...
Référence
À lire sur le même sujet
Désinformation : la différence entre une étude en laboratoire et la réalité, J. Le Houezec, 22.01.2015
[Mise à jour 22.01.2015 11:53]
Le journal Le Monde a modifié la version électronique de l'article suite aux remarques formulées par des chercheurs à l'égard de l'étude et en change le titre pour “Une étude controversée met en cause la cigarette électronique”. Le quotidien conclut : “Dans les conditions de la vie réelle, les vapoteurs ne seraient donc pas exposés à des concentrations de formaldéhyde de l'ordre de celles analysées dans l'étude.”
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Vapoter protège t-il du rhume ? Une enquête du Pr Molimard avions-nous lancé le 17 décembre dernier. Quelques dizaines d'adeptes durables du vapotage ont bien voulu y répondre. Voici l'analyse qu'en a fait le Pr Molimard.
Je remercie tous les vapoteurs qui ont accepté de répondre à mon petit questionnaire concernant la fréquence et la durée des rhumes dont ils avaient souffert, en comparant les périodes avant et après qu'ils aient commencé à utiliser leur "vaporisateur personnel".
Les résultats bruts sont en faveur mon hypothèse, basée sur l'action anti-bactérienne et antivirale du propylène-glycol, conjuguée avec celle de la chaleur, que détestent les virus.
Il y a eu en moyenne seulement 1,28 rhumes contre 5,96 dans une même période avant début du vapotage. Ils ont duré en moyenne 4,24 contre 7,32 jours.
Statistiquement, il y a moins d'une chance pour mille que ces différences puissent être le fait du seul hasard. Cependant, il faut bien se garder de conclure à un bénéfice du vapotage :
À titre personnel, je me suis arrêté de fumer il y a plus de 50 ans et m'étais acheté un vapilo* dans le but de traiter mes rhumes. Le résultat sur moi et mon entourage semblait excellent mais les réunions familiales de fin d'année ont été favorables à la diffusion d'un virus qui m'a bloqué une bonne quinzaine de jours : ceci a modéré mon enthousiasme...
Il s'agit donc d'une indication et, avant d'affirmer, il faudrait mettre en place une étude plus vaste comparant dans une même période hivernale ceux qui vapent et ceux qui ne vapent pas. Ce serait très lourd à organiser. Que chacun garde l'idée que son vapilo pourrait être utile pour mieux passer les hivers : si c'est avéré, l'expérience finira par le montrer...
*Vapilo : J'ai forgé ce mot en m'inspirant des règles de l'esperanto, conjuguant une racine "vap" et le suffixe –ilo, outil.
Pr Robert Molimard
22 janvier 2015
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Traduction d'un article original de Clive Bates Spreading fear and confusion with misleading formaldehyde studies par Yannick (http://vapestudies.yannic.be/?p=256) et édité par nos soins.
21 Janvier 2014
Chers Dr Peyton et Dr Pankow,
Je vous écris à propos de votre communication publiée dans le New England Journal of Medicine le 21 Janvier 2015.
Etant donnée l’importance du risque de confusion et de peurs que vos conclusions et vos estimations de risque de cancer pourraient produire chez les fumeurs et les vapoteurs, je vous serais reconnaissant de bien vouloir clarifier les points suivants :
1. Quelles mesures ont été prises afin de s’assurer que la machine à aspirer a été paramétrée pour simuler une utilisation et une exposition aux produits chez l'homme ?
Votre lettre ne donne aucune indication sur le paramétrage des bouffées utilisées permettant de penser que les expériences sont réalistes et reflètent une utilisation normale du vaporisateur personnel. Les niveaux de formaldéhyde détectés suggèrent une utilisation loin de ces conditions.
2. Quelles précautions ont été prises le cas échéant pour éviter de mesurer et d’inclure les tirages à sec ("dry puff") dans les résultats de l’étude ?
C'est la cas des bouffées réalisées par un voltage et une intensité tels que la température de la résistance devient extrêmement élevée, produisant une vapeur d’un goût tellement âcre et désagréable qu’aucun utilisateur humain ne continuerait à utiliser le dispositif de cette façon. Il est normal alors à trouver de hauts niveaux de formaldéhyde dans ces conditions spécifiques, mais aucun vapoteur ne pourrait y être exposé. Les êtres humains disposent de sens que les machines automatiques n’ont pas.
3. Lorsque vous annoncez vos risques de cancers, quelles certitudes avez-vous que le réglage de l’intensité des bouffées utilisé lors de vos expériences simule correctement le comportement d’un vapoteur et donc vous autorise à déduire un risque de cancer chez l’homme ?
Une publication telle quelle la votre prétend démontrer un risque lié au vapotage alors qu'il proviendrait plutôt de votre utilisation (qui semble extrême) du matériel. Vos conclusions ne permettent de communiquer sur un risque de cancer que dans le cas où l’utilisation est réaliste. Cependant, vous ne clarifiez nulle part la façon dont vous vous êtes assurés que ce serait le cas ; et il n’y a pas de réserve relative à cette omission sérieuse et probablement funeste.
4. Dans le calcul des risques de cancer, vous présumez que « inhaler des agents qui libèrent du formaldéhyde produit le même risque que d’inhaler la même quantité de formaldéhyde sous forme gazeuse ».
Pouvez-vous fournir une référence soutenant cette affirmation, étant donné que les affirmations qui feront les gros titres de la presse la reprendront ? Comme vous le savez certainement, des conservateurs libérant du formaldéhyde sont utilisés dans de nombreuses préparations comme alternative au formaldéhyde, pour des raisons de sécurité.
5. Votre communication prétend que les risques cumulés de cancers liés au vapotage à long terme « sont cinq à…15 fois plus élevés que les risques cumulés liés au tabagisme de longue durée ».
Pouvez-vous clarifier que cette comparaison ne vaut que pour les risques liés, dans le tabagisme, au formaldéhyde ? Afin d’éviter que les lecteurs n’aient l’impression fausse que le vapotage durable puisse être de 5 à 15 fois plus dangereuse que fumer à long terme du tabac, pourriez-vous contextualiser votre conclusion ? Par exemple, en indiquant quel pourcentage du risque de cancer chez le fumeur est produit par le formaldéhyde ? Je pense qu’il s’agit d’une proportion minime du nombre total de cancers dus au tabac, et il aurait été prudent d’en informer les lecteurs. Le formaldéhyde n’est en aucun cas la substance la plus cancérigène dans la fumée de tabac et n’est qu’une substance parmi beaucoup d’autres. Le chapitre 5 du rapport du Surgeon General de 2010 fournit des informations utiles, mais ne va pas aussi loin que vous, lorsque vous attribuez à un élément isolé un risque de cancer. Ce rapport précise aussi que « les aldéhydes comme le formaldéhyde et l’acetaldéhyde sont largement présents dans l’environnement naturel et sont des métabolites présentes dans le sang humain ». Il est donc possible que le calcul des risques de cancers liés au formaldéhyde soient plus complexes que ce que votre modèle simpliste propose.
Pour être plus clair, je crains que :
Cette étude utilise un réglage d’intensité des bouffées irréaliste de façon à créer les conditions des formation du formaldéhyde, conditions qu’une utilisation normale par un humain n’atteindrait jamais ;
Cette étude utilise les résultats obtenus par une utilisation irréaliste des vaporisateurs personnels pour démontrer, au moyen d’un calcul simpliste, un risque de cancer ;
Ce risque artificiel et contrefait de cancer ne soit comparé à tort avec les vrais risques liés au tabagisme ;
La conclusion que la cigarette électronique présente un risque incrémental de 5 à 15 fois plus élevé que le tabagisme soit représenté hors contexte, prêtant à croire que la vape est plus dangereuse que le tabac. Ce ne serait pas la première fois que des rapports inexacts ou trompeurs représenteraient la présence de formaldéhyde dans la vapeur de cigarette électronique de cette façon ;
Cette étude pourrait reproduire les résultats trompeurs sur les cigarettes « légères » en utilisant des réglages expérimentaus ne correspondant pas à la réalité. La différence étant qu’au lieu de minimiser la dangerosité d’un produit, elle minimiserait l’innocuité d’un produit, mais avec toujours autant d’effets dommageables sur la santé publique.
De nombreux fumeurs ont l’occasion de passer du tabac à la cigarette électronique, et de diminuer le risque incrémental de maladies de 95 à 99 %. Cependant, des études comme celles-ci, et les articles qui ne manqueront pas d’en faire part, persuadent graduellement les fumeurs que la vape est beaucoup plus dangereuse qu’elle ne l’est en réalité, et qu’il peuvent tout autant continuer à fumer. Une étude, publiée en 2014, a conclu :
"En 2010, 84,7 % des fumeurs étudiés considéraient la cigarette électronique comme moins dangereuse que le tabac, mais en 2013, ce nombre est descendu à 65 %. C’est une tendance qui devrait couvrir de honte les acteurs de la santé publique et les chercheurs qui, au moyen d'études biaisées qui déforment les risques, renforcent les malentendus dont sont victimes les consommateurs."
J’espère que vous prendrez grand soin de vous assurer que vos résultats sont présentés dans leur contexte et avec les réserves nécessaires afin qu'ils reflètent la réalité du vapotage et que vos calculs de risques de cancer soient fondés.
Bien à vous
Clive Bates
Counterfactual
London / Harare
www.clivebates.com
[Pas de lien d'intérêt à déclarer]
Notes
Le phénomène de "tirage à sec" (dry puff) a été présenté dans une publication remontant au 18 juin 2013. Il est regrettable que les auteurs n'en aient pas eu connaissance ou n'aient pas voulu le prendre en compte : Evaluation of Electronic Cigarette Use (Vaping) Topography and Estimation of Liquid Consumption: Implications for Research Protocol Standards Definition and for Public Health Authorities’ Regulation ; Int. J. Environ. Res. Public Health 2013, 10(6), 2500-2514; doi:10.3390/ijerph10062500
"Vaping topography may have significant implications in production and delivery of potentially harmful substances. The electronic cigarette evaporation rate and thermal load are directly dependent on the puff duration and interpuff interval. If the device is activated before the temperature is significantly decreased and/or before the wick is sufficiently supplied with liquid, the device will get overheated. This causes a phenomenon called “dry puff”. It is an unpleasant, burning taste that forces the user to lower puff duration and increase interpuff interval. It is also reproduced when the atomizer has very low amounts of liquid, signalling that it should be refilled. This phenomenon occurred in some experienced users when they were asked to use the “eGo-C” atomizer in this study. They had to lower puff duration and interpuff interval in order to avoid “dry puff”, while no such problems occurred with the “Epsilon” atomizer. Although not tested yet, there is a theoretical concern that overheating the EC may lead to production of significant amounts of toxic substances like acrolein or formaldehyde, which can be formed from thermal degradation of glycerol in a closed chamber. The “dry-puff” phenomenon, although easily detected and avoided by the user, cannot be detected in the laboratory setting."
[Mise à jour 22.01.2015 15:00]
K. Farsalinos publie un complément à sa critique citée ci-avant montrant qu'à la puissance utilisée sur le matériel utilisé, le e-liquide était forcément carbonisé : Verified: formaldehyde levels found in the NEJM study were associated with dry puff conditions. An update
Par conséquent, dans l'équipe de recherche personne :
Petite démonstration que l'expérience est bidon : à 2,1 Ohm et 15 Watts, vapoter n'est pas possible avec les dispositifs utilisés :
Voici un tableau utilisé par les vapoteurs montrant les plages d'utilisation recommandées :
dans Patascience, Vape | Lien permanent | Commentaires (0)
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L'AIDUCE vient de mettre à disposition une brochure gratuite, réalisée par des utilisateurs pour toute personne intéressée par la vape :
La cigarette électronique - Vape et sécurité
Table des matières
Quelques morceaux choisis
Tout cela est très intéressant, félicitations ! Le document est disponible dans l'espace Téléchargement du site de l'AIDUCE, avec plein d'autres documents faisant référence.
Qu'on se le dise !
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Une des difficultés de la cessation du tabagisme vient de ce que les fumeurs ne sont pas égaux devant la dépendance. Nous avons tous connu quelqu'un qui fume de temps en temps, sans être devenu accro : le rêve ! Le fantasme plutôt, car le cas reste rare. Certains éliminent rapidement la nicotine, d'autres - environ 40 % des fumeurs - la "métabolisent" plus lentement.
Une recherche d'ampleur vient d'être publiée par une université étatsunienne, comparant l'efficacité relative de deux traitements pharmacologiques réputés d'aide au sevrage dans le cadre de consultations hospitalières de tabacologie [1] :
Les fumeurs volontaires sélectionnés ont été répartis en deux ensembles suivant un biomarqueur de leur vitesse de métabolisation de la nicotine (VMN) : lente (N=662, VMN moyen = 0,20) ou rapide (N=584, VMN moyen = 0,50). Chaque classe a été ensuite répartie au hasard en trois groupes :
Concernant la cessation du tabagisme à l'horizon d'un an de la date de début du traitement :
Voici le détail des chiffres : plutôt que les valeurs relatives, nous préférons vous indiquer les scores bruts que nous avons recalculés.
Tableau 1 : Efficacité des traitements pharmacologiques
N \ Médication |
Placebo |
Nicotine |
Varénicline |
Lents : | 215 | 227 | 220 |
Arrêts | 29 | 44 | 31 |
Normaux : | 193 | 191 | 200 |
Arrêts | 21 | 25 | 32 |
N Total | 408 | 418 | 420 |
Comme en général lors d'une étude contrôlée de l'aide à la cessation du tabagisme, un traitement placebo, sans effet pharmacologique, est affecté à un groupe de contrôle. Ainsi dans le tableau ci-dessus, il est possible de soustraire les scores des traitements sans produit actif pour évaluer la supériorité nette du traitement étudié. Sur environ 200 candidats à l'arrêt des groupes des métaboliseurs "lents", le gain sur le placebo est de 2 arrêts (31 - 29) avec la varénicline, soit (2 / 220) un peu moins de 1 %. Ce qui n'est pas élevé, et bien loin des annonces miraculeuses faites lors du lancement de ce produit en 2007.
Il y a un autre facteur à prendre en considération : la possibilité qu'a le fumeur de deviner si le traitement qu'on lui dispense est une simulation ou pas. L'absence de placebo crédible à la nicotine annihile la valeur scientifique de cette étude. En effet, pour une analyse rigoureuse, il conviendrait d'éliminer les participants ayant deviné correctement qu'ils "bénéficiaient" (si l'on peut dire) du placebo. Cette analyse n'est pas communiquée et n'a probablement pas été effectuée. En toute rigueur dans un essai en double insu, ceci doit être fait.
Cela est d'autant plus nécessaire dans le cas d'aide au sevrage que le fumeur est tout à fait capable de sentir l'effet de la nicotine et/ou de ses palliatifs éventuels. Les vapoteurs de nicotine reconnaissent habituellement une différence de concentration en nicotine dans le e-liquide de 1 mg/ml, soit une variation absolue de 0,1 %. Quel est le fumeur qui ne sent pas très rapidement l'effet de la nicotine (ou son absence) ? Quelle peut être sa réaction s'il découvre qu'il ne bénéficie pas d'un traitement actif ? Il abandonne ou fait semblant de continuer à participer. Dans la vraie vie, des études ont montré que la durée d'usage des timbres n'excédait pas trois semaines en moyenne. Dans cette étude, 37 % des participants sont des personnes sans emploi et il n'est pas indiqué si l'observance était rémunérée : on peut penser que c'était le cas, pour éviter (masquer) les importants abandons du groupe placebo en particulier. Ce protocole fausse évidemment le résultat des traitements actifs (en intention de traiter comme il convient), en les majorant.
Nous notons aussi que les scores des groupes placebo sont stupéfiants :
Apparemment les traitements sans effet pharmacologique en Pennsylvanie sont aussi performants que les traitements médicaux prescrits et accompagnés en France : il y a un truc ! Un biais dirons-nous. Ce score ne semble pas conforme à la réalité observée sur le terrain et renforce la suspicion d'une étude expérimentale orientée dans le but de majorer le résultat des produits pharmaceutiques étudiés.
Le graphique suivant permet d'autres observations. Il présente les taux de cessation du tabagisme
pour chacune des classes de fumeurs.
Classiquement l'effet du traitement pharmacologique s'évapore au fil des semaines et l'on peut même penser qu'il finit par devenir sans signification statistique : c'est ce que mesure le paramètre p, mais l'étude n'indique pas tous les résultats, c'est dommage. Ou voulu ?
Ce graphique montre bien l'illusion procurée par les palliatifs de nicotine : une différence qui fait illusion au début mais qui finit par disparaître sur le long terme. C'est simplement parce qu'assimiler le tabagisme à une maladie qu'un médicament pourrait traiter n'est pas un modèle plausible, n'en déplaise à la corporation médicale qui monopolise les solutions autorisées. Il n'est pas vraiment nécessaire de procéder à un test sanguin afin de déterminer quel traitement est le plus approprié : à un an, cela ne fera pas grande différence pour les fumeurs (mais permet quelque chiffre d'affaires pour les seuls laboratoire$ d'analyse, les vendeur$ et prescripteur$ de médicaments).
C'est l'avis de Dr Dominique Dupagne et de Pr Max Budowski, médecin généraliste et tabacologue, professeur de médecine générale à Paris Diderot, interviewés dans l'émission scientifique de France Inter La Tête au Carré, animée par Mathieu Vidard, le 13 janvier 2015 :
http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/434607 (écouter de 3'15 à 10'30)
Extraits choisis :
MV : Les fumeurs ne sont pas tous égaux devant le sevrage de la nicotine. Selon les chercheurs américains, la vitesse avec laquelle un fumeur élimine la nicotine de son organisme permet même de déterminer le meilleur traitement pour l'arrêt de la cigarette. Pour en parler, le tabacologue Max Budowski et notre médecin Dominique Dupagne. Selon cette étude, le sevrage tabagique serait plus efficace en effectuant une prise de sang pour déterminer la vitesse d'élimination de la nicotine du patient.
DD : Pour l'instant on n'a pas l'impression que cela va révolutionner la prise en charge de la cigarette...
MB : Vous savez les traitements, c'est moins de 10 % de réussite du sevrage tabagique. 90 % est d'ordre psychologique. J'ai trouvé l'étude très intéressante sur le plan scientifique mais sur l'apport pratique il est quand même assez faible. Quelle est l'efficacité réelle du médicament ? Actuellement, on ne le sait pas même pas nous même... On sait que les patchs ont un certain degré d'efficacité mais derrière il y a tout, la motivation, l'état psychologique du patient... Il y a beaucoup de choses qui sont derrière ; donc la réussite ne dépend pas uniquement du traitement pharmacologique mais aussi d'autres facteurs.
DD : Nous (la médecine), on a confisqué le sevrage tabagique, qui est en effet une affaire de psychologues. C'est de la psychologie ! Il y a une préparation psychologique dans laquelle les médicaments sont une amorce initiale et d'efficacité extrêmement modérée. [...] Il faut arrêter de penser que l'on va arrêter de fumer grâce à un médicament miracle. On va arrêter de fumer grâce à une démarche psychologique qui va faire en sorte de lutter contre cette addiction et trouver une détermination suffisante pour se priver de la cigarette définitivement.
MV : Qui finance ce genre d'études ?
MB : Là, c'est l'Université de Pennsylvanie qui l'a faite. C'est une étude qui a été très bien menée. Bon, les auteurs ont tous des conflits d'intérêt avec les deux laboratoires qui fournissent les patchs et la varénicline, et les tests aussi probablement...
L'industrie pharmaceutique reste mobilisée pour conserver le monopole des aides à la cessation du tabagisme (et sauver la face des tabacocologues). Cette étude menée par des chercheurs pharma-amis permet de maintenir l'étau : les professionnels de santé conservent le choix entre les pâtes (les patchs) et le riz (Champix°). Suivant un paramètre génétique, l'un ou l'autre service sera plus efficace. Efficace ? Ah bon. Ni l'un ni l'autre traitement pharmacologique n'ont de valeur ajoutée durable pour faire face aux envies de fumer, qui sont le facteur d'une rechute quasi automatique.
Cette étude, qui a dû coûter des millions de dollars et donne toutes les apparences de la scientificité pêche par de nombreux biais méthodologiques, comme quasiment toutes celles visant le même objectif commercial et entretenant l'illusion du traitement médicamenteux. Les résultats expérimentaux ne sont pas conformes à la réalité observable. Il serait temps que Big Pharma cesse d'imposer de fausses solutions qui constituent des pertes de chance pour les fumeurs. Au restaurant, quand le serveur vous propose l'alternative de pâtes ou de riz, il ne vous est pas interdit de demander des frites !
Note
En France les ventes de la varénicline (marque Champix de Pfizer) se sont vendues à moins de 3000 boites par mois en 2014, encore en baisse de 34 % par rapport à 2013. Les médecins ne veulent plus prescrire ce produit inefficace et au risque d'effets secondaires beaucoup trop élevé.
Référence
[Mise à jour 17.01.2015] À éviter sur le même sujet...
L'article de Jean-Yves Nau sur Slate.fr a immédiatement rapporté la publication de cette étude. Sceptique lui-aussi, il conclut assez justement en ces termes :
"Actuellement, le taux de succès à un an des tentatives de sevrage tabagique est de l’ordre de 4%, la seule manière de réussir étant, pour le fumeur, d’augmenter le nombre des tentatives au risque de se lasser. Une autre solution, de plus en plus fréquente, est de troquer les cigarettes de tabac conter la cigarette électronique qui offre l’avantage considérable de ne pas inhaler de produits toxiques et cancérigènes."
Un détail : nous aurions plutôt écrit "troquer les cigarettes de tabac POUR la cigarette électronique" et non "Contre" ("conter" dans la version consultée ce jour).
L'article contient deux âneries qu'il nous semble judicieux de signaler. Selon J-Y. Nau,
"Il est désormais bien établi que de toutes les substances addictives, la molécule de nicotine est l’une de celles qui déclenche l’une des plus fortes relations de dépendance."
Ah bon ? Il serait "établi" que la nicotine déclenche une forte relation de dépendance ????
Je mets au défi Dr Nau de citer une seule étude scientifique démontrant le caractère addictogène de la nicotine chez l'homme. C'est un mythe, comme d'autres l'ont déjà signalé, en France les Pr Molimard et Tassin. Seule, la nicotine ne rend pas dépendant. La nicotine inhalée des cigarettes électroniques n'a jamais rendu accro aucun jeune naïf de fumée de tabac : on n'en a pas de signalement. Le tabagisme est addictif, à cause de la nicotine en particulier, et à très faible intensité. Mais la nicotine consommée seule, non.
Ceux qui répandent ce genre d'ânerie ont droit au piquet jusqu'à la fin de leurs jours.
Et notre bon journaliste scientifique complice du célèbrissime Pr Dautzenberg d'ajouter :
"C’est, schématiquement, la chute de la concentration de nicotine dans le sang (nicotinémie) qui déclenche l’envie irrépressible de reprendre la consommation de tabac."
Il n'y a d'envie irrépressible qu'avec le tabagisme, pas avec la nicotine seule. Puisque J-Y. Nau se targue de connaître le vaporisateur personnel (qu'il nomme cigarette électronique), il faudra qu'il nous explique pourquoi les vapoteurs de nicotine baissent avec le temps la concentration en nicotine de ce qu'ils vapotent, comme s'ils en développaient une intolérance. "Schématiquement", on peut affirmer que CE N'EST PAS la baisse de la nicotinémie qui suscite l'envie renouvellée de vapoter. Ce schéma n'est pas valide.
Ce schéma n'est pas valide pour au moins trois autres raisons :
Cela se lit aussi dans les détails mêmes de l'étude. Ceux qui éliminent lentement la nicotine devraient fumer moins souvent que les métaboliseurs "normaux" : ce n'est pas vraiment le cas, du moins dans ce large échantillon. En effet, le nombre moyen de cigarettes quotidiennes s'élève respectivement à :
Un si faible écart de consommation (+ 8,9 %) ne valide pas ce "schéma" focalisé sur la concentration en nicotine dans le sang ! Ceci dévoile le mythe, popularisé par les vendeurs de palliatifs capables de financer des études colossales pour des résultats, comme J-Y. Nau le reconnait volontiers lui-même : MINABLES. Mythe nocif pour la cause qu'il défend. Nous lui souhaitons d'avoir le courage de cesser de répandre ce dogme dans les médias.
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Comment UnAirNeuf.org peut s'associer au drame de Charlie Hebdo sans être suspect de récupération ? Nous avons choisi de vous offrir cet hommage, couverture à venir du prochain numéro du magazine New Yorker :
Un crayon émerge d'un bain de sang parisien. Cette image est un hommage à la liberté de parole de Charlie Hebdo et au génie dévoué de ses auteurs. RIP.
"La liberté éclairant le monde" étant le qualificatif de la statue de la Liberté érigée par le français Bartholdi à l'entrée du port de New York, nous vous proposons aussi ce dessin, le sacré cadeau que nous fait la France :
Bien plus modestement depuis 2007 (déjà huit ans) les chroniques de UnAirNeuf.org dénoncent la mystification des pseudo-aides à la cessation du tabagisme : "Les patchs gagnent pas le match". Comme Charlie dénonçait, et espérons-le continuera de dénoncer, les dogmatismes sources de violence sociale, nous comptons bien continuer à dénoncer le dogme de soudards de l'industrie pharmaceutiques faisant interdire - par la loi - les aides à la cessation du tabagisme non homologuées par leurs soins.
L"industrie pharmaceutique est la cause de millions de décès évitables grâce à d'autres moyens que ses seuls produits homologués et inefficaces.
Charlie Hebdo est donc pour nous un modèle de fidélité à des valeurs humaines. Nous aimerions être Charlie et avoir son talent. Son empreinte sur le monde entier nous émeut et nous encourage à continuer, inlassablement.
L'industrie pharmaceutique est un grand corps malade, générant ses scandales à répétition :
Cette industrie est devenue le premier facteur de risque sanitaire mondial et nous ne lui faisons pas plus confiance qu'à un islam fanatisé. Quelle crise d'ampleur sera nécessaire pour lui imposer de se réformer ?
À lire sur le même sujet
"[...] Le problème trouve sa source dans la nature du système économique, qui n’est pas plus moral pour le médicament que pour le pétrole ou les cosmétiques. Pas seulement parce que les mêmes actionnaires sont aux commandes — L’Oréal reste le principal actionnaire de Sanofi, depuis le départ récent de Total. Tant que les médicaments seront source de profit, le vieil antagonisme entre valeur d’usage et valeur d’échange demeurera. Et continuera à échapper au contrôle de la société dans son ensemble, ainsi qu’à celui des premiers concernés : les médecins et les malades."
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Selon un mantra de zélotes anti-fumeurs, un consommateur de cigarettes sur deux décèdera d'un effet néfaste du tabagisme. Ce taux de 50 % de décès évitable est un calcul grossier basé sur de nombreuses hypothèses ne correspondant à aucune observation dans la vie réelle. En effet le tabagisme n'est pour ainsi dire jamais déclaré médicalement comme la cause directe d'un décès.
A partir du moment où l'enquête ETINCEL de l'OFDT permet d'estimer que 500 000 fumeurs français ont cessé le tabagisme en versant dans le vapotage, il est intéressant de se demander combien cela a déjà sauvé de vies.
Un universitaire canadien, épidemiologiste et économiste, Carl V. Phillips, vient de publier un article estimant à entre 10 000 et 20 000 le nombre de fumeurs américains qui ont déjà sauvé leur peau grâce au vapotage [1]. Il pose diverses hypothèses, grossières, mais ayant le mérite d'être explicites et plausibles : il estime par exemple à un million fin 2014 le nombre de fumeurs États-Uniens ayant cessé le tabagisme après avoir versé dans la vape. Son estimation montre que 16 000 fumeurs ont sauvé leur peau, dont 13 000 en ayant évité un accident cardiovasculaire. Compte tenu des imprécisions, il retient la fourchette 10 000 à 20 000 vies sauvées, la moitié d'entre elles dans les 20 derniers mois.
En se basant sur l'enquête française de l'OFDT [2], 500 000 français ont pu cesser de fumer grâce au vapotage. Toutes choses étant égales par ailleurs, le même calcul chiffrerait à 8 000 le nombre de vies sauvées et, pour être plus exact, à une fourchette entre 5 000 et 10 000 fumeurs sortis d'affaire.
Ce chiffre aurait pu être beaucoup plus élevé si les autorités de Santé, ANSM, Ministère, Haut Comité de Santé Publique et autres sources de propagande intéressées à bannir le vaporisateur personnel ne s'étaient acharné à lui faire mauvaise réputation.
8 000 vies sauvées ! Voilà ce qui est déjà acquis en ce début d'année 2015. 8 000 décès anticipés évités et des dizaines d'autres milliers d'adultes qui auraient pu être sauvés en faisant la promotion de ce dispositif révolutionnaire et incasable dans les réglementations existantes.
L'application de la Directive européenne sur le tabac, qui va interdire d'ici mai 2016 tous les vaporisateurs existants, serait criminelle dès lors que la réglementation prévue ne permettra que des produits ne facilitant pas la cessation du tabagisme mais revient - de fait - à privilégier des produits incitant à continuer à fumer, ceci au plus grand profit de l'industrie du tabac qui a œuvré en coulisses à cette fin. Appliquer cette Directive empêchant les fumeurs de bénéficier d'une option de cessation du tabagisme serait donc criminel, répétons-le, et contraire au Droit Européen. Une texte juridique aboutissant à condamner à mort un nombre important de citoyens ne peut devenir une loi dans un pays démocratique : divers recours juridiques sont en préparation.
En 2006 en France, le coût global du tabagisme pour la société était estimé à 48 milliards d'euros. La Cour des Comptes [3] a justement contesté ce chiffre mais sans en proposer une alternative. On peut cependant considérer qu'il s'agit d'un ordre de grandeur. Avec le même questionnement, combien d'économie pour la société le vapotage a t-il permis fin 2014 ?
48 milliards de coût global pour (environ) 12 millions de fumeurs réguliers : per capita et par an, le surcoût du fumeur ressort à 4000 €. L'économie globale annuelle est donc de 4000 x 8000 = 32 millions. En ces périodes de disette budgétaire, il serait inconséquent de le négliger. Privilégier le vapotage - sans danger sanitaire établi et sans coût pour le budget de la nation - est un facteur d'économies pour la société. Donc on va l'interdire, c'est logique, il faut bien protéger quelques intérêts privés et avantages acquis, non ?
Références
Crédit illustration : Leio vape
À lire sur le même sujet
Robert West & Jamie Brown. Electronic cigarettes : fact and faction. British Journal of General Practice (September 2014), doi:10.3399/bjgp14X681253
"For every million smokers who switched to an e-cigarette we could expect a reduction of more than 6000 premature deaths in the UK each year, even in the event that e-cigarette use carries a significant risk of fatal diseases, and users were to continue to use them indefinitely."
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Pour défendre la liberté de vapoter, associez-vous comme nous aux démarches de l'AIDUCE, Association Indépendante des Utilisateurs de Vaporisateurs Personnels.
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Peter Hajek, Professeur de Psychologie Clinique, Chef de Département, Directeur du Tobacco Dependence Research Unit à la Queen Mary University of London (QMUL) présentait ses recherches sur les e-cigarettes en août dernier :
Professor Peter Hajek - Experts on Camera VF par etrad
Vidéo en anglais, sous-titrée en français en activant les sous-titres ("subtitles")
http://www.dailymotion.com/video/x2cxagz_professor-peter-hajek-experts-on-camera-vostfr_school
Date (publication de la vidéo originale) : 8 août 2014 ; sous titrage et traduction Leio pour AIDUCE + merci aux relecteurs : avalonne, Ginji, GillesLL, Lyly2, vapoloca ainsi qu'à gdb.
Note : si vous rencontrez des difficultés à lire la vidéo ou qu'elle ne contient pas de sous-titres, c'est peut-être que votre navigateur n'est pas compatible.
(Transcription en guise d'étrennes pour la Revue Prescrire)
En ce qui concerne mes études, le point fondamental est de comprendre la dépendance tabagique et de développer des traitements pour les fumeurs dépendants. Nous avons fait, mes collègues et moi, un grand nombre d'études qui ont influencé les politiques de prévention du tabagisme dans le monde entier et nous avons aussi développé des traitements utilisés partout sur la planète.
Concernant l'e-cigarette, qui est un développement relativement récent, nos études en cours portent sur :
- la recherches de produits toxiques ;
- la quantité de nicotine les vapoteurs absorbent, et à quelle vitesse ;
- les comportements du vapoteur ;
- etc.
Il y a une polémique remarquable à propos de l'e-cigarette : je pense qu'on écrira des pages là-dessus et qu'il y aura un jour des ouvrages relatant cette controverse. Certains voient l'e-cigarette comme présentant un potentiel colossal pour la santé publique, tandis que d'autres tentent vigoureusement de les éliminer du marché. La raison de tout cela, c'est qu'il s'agit une rupture technologique. C'est un peu comme lorsque les appareils photos numériques sont apparus et qu'ils ont tué l'industrie des appareils argentique ainsi que de nombreuses industries associées. Les e-cigarettes ont le potentiel de faire quelque chose d'identique, ce qui non seulement effraie les vendeurs de cigarettes mais aussi a déjà sérieusement sapé les ventes d'aides médicamenteuses pour cesser de fumer (qui représente un gros business) ; cela remet aussi en question beaucoup de positions établies dans la lutte contre le tabac.
Il y donc juste là beaucoup de gens qui essayent activement de les enterrer. Potentiellement, elles sont révolutionnaires :
- elles ne posent qu'un très faible (voire peut-être aucun) risque sur la santé,
- juqu'ici elles n'attirent pas de nouveaux utilisateur de nicotine, et
- elles ont le potentiel pour aider les fumeurs à basculer de quelque chose d'excessivement dangereux vers quelque chose sans danger.
Et si à l'échelle d'une population les fumeurs passaient de la cigarette conventionnelle à l'e-cigarette, le bénéfice pour la santé publique serait énorme. Quel est le but de ce que nous faisons ? Nous essayons d'aider les autorités et les responsables politiques à fonder leur décisions sur des bases rationnelles, à fournir des preuves qui orienteront les futures réglementations qui pour le moment sont en fait guidées par des intérêts particuliers et par des peurs infondées à propos de plein de choses dont ils ne devraient même pas s'inquiéter.
Je dois dire que quand les e-cigarettes sont apparues, au début - comme tout le monde - j'ai pensé que ça ne semblait pas trés bon, que c'était une tentative de plus pour que les gens continuent de fumer. La proportion de fumeurs baissait alors depuis des années, pas très vite mais il baissait. Ma première réaction fut donc négative, ce qui est compréhensible : ça ressemble à une cigarette, les gens prennent toujours de la nicotine.
Mais le point clef c'est que la nicotine en soi n'est pas dangereuse, c'est là quelque chose que la plupart des gens n'aiment pas entendre. L'usage de nicotine est en termes de risque sur la santé probablement équivalent à boire du café. Ce sont les produits chimiques de la fumée qui tuent et là il n'y en a pas ! Dès que vous commencez à penser à ça et que vous observez les faits, vous réalisez le potentiel du produit et vous changez d'avis ! Les opinions doivent changer en fonction des preuves, on ne peut pas rester borné quoi qu'il arrive en se disant "Mais si... ?" pour se justifier.
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La collaboration Cochrane publie les résultats d'une meta-analyse sur la cigarette électronique [1]. Extrait.
Les résultats combinés de deux études portant sur plus de 600 personnes montrent que l'utilisation d'une cigarette électronique contenant de la nicotine augmentait les chances d'arrêter de fumer à long terme, par rapport à l'utilisation d'une cigarette électronique sans nicotine.
L'utilisation d'une cigarette électronique à la nicotine a également aidé davantage de fumeurs à réduire leur consommation d'au moins de moitié, par rapport à l'utilisation d'une cigarette électronique sans nicotine.
Nous n'avons pas pu déterminer si la cigarette électronique était mieux qu'un patch à la nicotine pour aider les gens à arrêter de fumer car le nombre de participants à l'étude était faible. D'autres études sont nécessaires pour évaluer cet effet. Cette étude a montré que les utilisateurs de cigarettes électroniques étaient plus susceptibles que les personnes utilisant un patch de réduire leur consommation d'au moins de moitié. Les autres études sont de qualité inférieure mais soutiennent ces résultats.
Aucune preuve ne suggère que l'utilisation de cigarettes électroniques en même temps que des cigarettes ordinaires ait rendu les gens moins susceptibles d'arrêter de fumer.
Aucune des études n'a mis en évidence un risque accru pour la santé chez les fumeurs ayant utilisé des cigarettes électroniques à court terme (2 ans ou moins), par rapport aux fumeurs n'en ayant pas utilisé.
La qualité des preuves est globalement faible, car elles ne reposent que sur un petit nombre d'études. Davantage d'études sur la cigarette électronique sont nécessaires. Certaines sont déjà en cours.
Traduction du Centre Cochrane Français
Référence
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Merci de votre intérêt !
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